DEFI FOLY - WATER SLIDE EN MONOSKI
Défi Foly : "Pour arriver à la surface de l’eau à 110 km/h, il ne faut pas qu’un gros mental..."
Pas de recette miracle
« Le Défi Foly, un truc d’équipe »Alors, pour aller chercher le record de distance - 155 mètres - établi en 2010 par Philippe Troubat, les spécialistes du genre se sont lancés dans une course à l’armement. Rangé le monoski classique, le prototype est devenu la monture obligée pour le candidat aux premières places. 2,40 mètres de long, 30 centimètres de large, cette “planche” a pour elle une meilleure portance, donc une meilleure glisse, sur l’eau. Mais elle ne fait pas tout. « Il n’y a pas de recette miracle. Chaque engin a son comportement propre, qui plus est, on ne sait pas trop comment il se comporte à plus de 110 km/h. Ces dernières années la piste était plutôt courte mais dimanche, ça va aller vite. Certains concurrents choisissent d’arriver sur l’eau très à plat mais le risque, c’est de rentrer la spatule dans l’eau. Et là, on n’oublie pas. Quand tu prends des tartes à pleine vitesse, ça fait très mal » prévient Freddy.
« Pas trop sur l’avant, mais aussi pas trop sur les talons, il y a un équilibre à trouver à chaque fois. De toute façon c’est simple : il y a deux phases de glisse et une de transition, il faut réussir les trois ! » complète Jérôme. Et pas question de compter sur les heures d’entraînement pour arriver au top : la discipline n’existe qu’un jour par an, fin avril. Après deux manches de qualification le matin, c’est grande finale… ou pas.Il y a, qui plus est, tout ce que le skieur ne maîtrise pas. Le vent, le clapot sur la surface du lac, la neige… Autant d’éléments qui influent sur la performance. Il en va de même de la piste. « L’Association du lac des Confins, qui a repris l’organisation, se bat vraiment pour offrir un beau spectacle. Les membres ont fait deux damages, travaillé l’angle d’arrivée de la piste d’élan sur l’eau pour éviter le phénomène de compression », salue Freddy Quenet.Celui qui a déjà détenu le record de l’épreuve à deux reprises - 140 mètres en 1998 et 145 mètres en 2005 - voudra certainement mettre tous ces ingrédients à profit pour aller chatouiller le record. Mais pas seulement. « Eh oui, le Défi Foly, c’est un truc d’équipe », tranche Jérôme Sicardi, en avançant les noms de Pascal Tirlet (deux victoires) et Xavier Duret, deux autres membres de la team La Base - Dré dans l’pentu. Rester maître à la maison, après trois victoires sur les trois dernières éditions, sera l’autre objectif du collectif haut-savoyard face à l’armada du team savoyard “Sa envoie du gros”.
Enfin, leur ultime but sera de prendre du plaisir et d’en donner. « Ce lac à nos pieds, 5 à 10 000 personnes qui nous regardent, cette phase de glisse sur l’eau très courte, de 6 à 8 secondes, tout cela on kiffe vraiment », ponctue Freddy
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